L'exploration urbaine ou urbex est une activité consistant à visiter des lieux, abandonnés ou non, et en général interdits d'accès, ou tout du moins d'accès difficile. L'explorateur urbain apprécie la solitude des espaces situés en-dehors des zones d'activité et de passage conçues comme telles : ainsi, la visite guidée de la nef d'une cathédrale sera remplacée par l'exploration nocturne de ses toits, les usines abandonnées deviennent un terrain de jeu, etc.
En France, la région parisienne est propice à cette activité (métro, nombreux chantiers, usines, hôpitaux et autres bâtiments abandonnés, toits d'immeubles, monuments, souterrains, etc.). L'Australie et les États-Unis comptent également des communautés importantes de pratiquants.
Centres d'intérêt des explorateurs urbains
- Friche industrielle, maison abandonnée, galerie technique, chantiers.
- Toit, terrasse, pont, pylône, grue. On parle alors de toiturophilie.
- Lieu de cultes, édifice exceptionnel.
- Métro, train, dépôt.
- Aqueduc, égout, déversoir.
- Carrière, Mine, cave, crypte. Notamment, la visite des carrières souterraines de Paris (parfois confondues avec les catacombes) se nomme la cataphilie.
- Bunker.
- Ouvrage troglodytique.
- Gouffre, grotte naturelle.
Au-delà des explorations individuelles, les regroupements autour de l'urbex sont notamment préparés via des forums. Les rendez-vous rassemblent des explorateurs et des photographes pendant deux ou trois jours, voire plus. Une des grandes manifestations est l'UberXation :
- UrbeXation 2006 a eu lieu les 27 et 28 mai 2006 au Fort de la chartreuse, à Liège, en Belgique (plus d'une cinquantaine explorateurs urbains réunis) ;
- UrbeXation 2007 a eu lieu les 2 et 3 juin 2007 au Landschaftspark à Duisburg-Nord, en Allemagne.
A Paris, un groupe baptisé Untergunther s'est rendu célèbre en restaurant clandestinement l'horloge du Panthéon. Ils ont occupé les combles du Panthéon pendant un an sans y être détectés, y aménageant un salon, une bibliothèque et un bar. Un autre groupe, la Mexicaine de perforation a installé un cinéma clandestin de 400 m² à 18 m de profondeur sous la colline de Chaillot.